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NOTRE TRAVAIL EN FERME


Nous voila de retour sur le blog ! Non nous n’étions pas tombés dans la fosse aux crocos ni dans la gueule d’un requin ou encore séquestrés par une tribus de kangourous, nous étions retranchés dans bush afin de découvrir l’agro-industrie australienne.

Revenons sur notre job en ferme !


Après des semaines a écumer les annonces d'emplois, nous avons enfin pu quitter Bunbury et prendre la route direction : TRAVAIL ! (Merci Ben pour ton aide précieuse!)

Pas moins de 5 heures plus tard, nous arrivons dans une ferme isolée au milieu du bush, à 500km de la côte que nous venions de quitter. Là-bas les terres s’étendent à perte de vue, les premiers voisins sont à 10km et les villages et commerces à 30km.


Comme vous le savez, nous désirons demander notre deuxième visa pour une seconde année en Australie, pour cela nous devons travailler au moins 88 jours dans le milieu agricole. La raison de notre venue dans la ferme est donc de réaliser le maximum de jour mais aussi de mettre de l’argent de coté pour la suite de notre voyage. Nous avions déjà quelques jours au compteur grâce à notre travail dans le raisin à Margaret River dont on vous a parlé ici, mais c’était loin d’être suffisant pour atteindre le quota requis.



Notre job

Je (Max) fut chargé des semis, nettoyage des machines et du rock picking. Travailler dans une exploitation agricole en Australie est une expérience très intéressante. Beaucoup de choses sont différentes de chez nous, presque tout est plus grand ou plus gros. Jamais nous n’aurions cru nous retrouver dans cet environnement si hostile au volant de véhicules si imposants. Si vous venez faire un tour ici vous pourrez vite redéfinir vos notions de grandeur. Soyez-en sûr ! Cette année les semis on commencés plus tôt que d'habitude dans le sud-ouest de l'Australie dut a l'arrivée prématurée des pluies vers mi avril après un été fort sec. Le job principal pour lequel nous sommes venu est "seeding operator" c'est à dire que je dois conduire le tracteur équipé du semoir et de une ou deux trémies à semences et engrais afin de semer environ 5-6000ha de céréales dont le colza, le blé, l'orge, l'avoine et une sorte de luzerne qui sert d'engrais vert.


L'équipement est un tracteur John Deere 9470 RT à chenilles d'une puissance allant jusqu'à 500 chevaux. Derrière celui-ci se trouve la barre de semis Bourgault 5710 Serie II qui possède une largeur de travail de 19,5m et est accompagnée de la trémie John Deere AirCart 1910 possédant une réserve d'engrais et de semences de plusieurs tonnes chacune. De quoi semer en quelques heures entre 55 et 75 hectares sans ravitailler a raison de 15 à 18ha par heure et une vitesse allant de 7 à 9,4km/h en moyenne.


[ Cliquez sur les photos pour les agrandir ]

Ensemencer ces milliers d'hectares coûte très cher et si il ne pleut pas assez jusqu'à la moisson et que rien ne pousse, l'exploitation peut perdre facilement un million de dollars cette année la. Il faut savoir que le climat est très différent ici. Il n'y a pas vraiment 4 saisons comme en Europe mais plutôt une saison sèche et une saison humide, une sorte d'été et hivers sans saisons intermédiaires. L'hiver est doux et un peu pluvieux (entre 0 et 20°C) tandis que l'été est très chaud et rude pour la maturation des cultures certaines années (jusqu'à 40°C voir un peu plus).

Dans l'équipe travaillant au champs il y a Craig le patron, Steelo le mécano, Aidan un jeune Irlandais qui travaille ici depuis 2010, Paddy qui lui est originaire de Melbourne sur la côte est et qui vient pour la saison des semis et des moissons puis enfin Max. Avant le semis, un herbicide est appliqué pour éliminer les mauvaises herbes et cette tâche est souvent réalisée par Craig ou Aidan le jour avant voir le jour même du semis. Paddy et Max sont les deux opérateurs principaux du semoir. Celui-ci doit rouler en permanence du début à la fin de la saison, H24 et 7j/7 pendant près d'un mois tant que la météo le permet. Une fois qu'on gère les commandes il faut savoir rester concentré et lorsque la parcelle fait 560 hectares je vous laisse deviner à quel point ça peut sembler long voir interminable. Mais malgré ça, j'ai adoré ce job et je suis heureux d'avoir pu réaliser ce rêve d'être un jour au volant d'un de ces monstres. Parfois certaines pannes mécaniques font perdre plusieurs heures ou plusieurs jours. Cette année alors qu'il restait moins de 400ha à semer le turbo du tracteur a lâché en pleine nuit. Le John Deere immobilisé pour plusieurs jours en attendant son nouveau turbo, c'est grâce à un voisin habitant à plus de 80km venu avec son Case STX 450 et son semoir Bourgault 6550 ST que les travaux continuaient malgré tout.



Une fois les semis terminées mon boulot consistait a écumer tous les champs à la recherches des rochers trop volumineux déterrés par le passage du semoir et qui risqueraient d’endommager les machines lors de leurs passages, cela s’appelle du « rock picking ». Toute la journée il fallait charger la remorque et ensuite la vider plus loin hors du champ, Emeline s’y est testée une journée mais c’est un travail très physique et épuisant.

L'exploitation de Craig et Anna-Lisa se constitue également d'un troupeau d'environs 9000 moutons. Utilisés comme désherbants naturels après la récolte et vendu ensuite pour leur viande et leur laine ils sont divisés en plusieurs troupeaux et peuvent pâturer sur des centaines d'hectares librement sans presque jamais être dérangés avant le début des semis. A ce moment là ils seront regroupés et déplacé sur les pâtures pour l'hiver afin de laisser les cultures se développer. Ils seront ensuite ramenés près des fermes pour être tondus un à un.


Quand à Emeline, diverses tâches lui ont été attribuées telles que s’occuper du potager, du jardin et des par-terres. Mais aussi le nettoyage des machines et maisons ainsi que nourrir les animaux (moutons, poules, chiens, cheval)


Nous sommes restés plus longtemps que prévu initialement, ce fut long par moment mais nous avons partagés de beaux moments et vécu une très chouette expérience qui a permise à Max de comparer l’agriculture australienne à l’agriculture belge. Nous avons rencontré une charmante et attachante famille que nous retrouverons peut-être très rapidement, il nous reste quelques jours à faire pour le second visa alors nous sommes tentés à l’idée de revenir faire les moissons en novembre prochain.



Mais avant ça, place à l’aventure, début du road trip sur la côte ouest très prochainement,

restez connectés !


A bientôt !


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